31/08/07

31/08/2007 - Pas brilliant...
Un peu de tenue, svp...
(GDS) Il y a décidément deux Standard. L’un, brillant, en championnat et l’autre, pataud en Coupe d’Europe. Bien sûr, jouer Käerjéng n’a rien de particulièrement excitant mais le public, lui, en veut aussi pour son argent. Sans le but de De Camargo à la dernière seconde, qui prive Käerjéng d’un nouvel exploit, notre coefficient européen en aurait encore pris un coup. On se disait quand même qu'après le 0-3 de l'aller, le Standard aurait à cœur de soigner son public. D'autant que Michel Preud'homme avait eu la bonne idée de donner du temps de jeu à ceux qu'il avait un peu délaissés ces derniers temps. Comme cela avait déjà été le cas à Käerjéng, l'entraîneur de Sclessin a cependant dû se dire qu'il ne pouvait décidément pas compter sur grand monde en cas de coup dur.

Car une nouvelle fois, le Standard a semblé traîner son ennui sur la pelouse et c'est quand même dommage dans une compétition européenne pour laquelle on transpire pendant des mois. Au final, lorsque Käerjéng eut trouvé ses marques sur ce grand terrain, Espinoza eut même plus de travail qu'Olivier Renard n'en avait eu à l'aller. C'est d'ailleurs à lui qu'échut la première intervention, dès la onzième minute, sur un tir de Mukenge. Avant cela, l'arbitre monténégrin avait annulé un but de Lukunku pour hors-jeu. Le Standard n'arrivait pas à mettre du rythme dans cette rencontre et tout remettre sur le compte de la bonne organisation des Luxembourgeois serait vraiment exagéré. En fait, les Liégeois abusaient une nouvelle fois des longs ballons, une tactique guère payante avec deux attaquants plutôt statiques et des médians qui avaient du mal à surgir. Dès la moitié de la première période, peu après un arrêt de Silva Costa devant Lukunku, le public fit dès lors entendre son mécontentement.

Les coups de sifflet augmentèrent même d'intensité après la pause. Le Standard, pourtant, tentait enfin de jouer par les flancs mais la dernière passe et la conclusion laissaient toujours autant à désirer. L'entrée au jeu de Villano apporta bien un peu de vivacité mais il en fallait beaucoup plus pour déstabiliser des défenseurs de Käerjéng qui se sentaient de plus en plus à leur aise sur cette pelouse.
On pouvait tout de même craindre pour les Luxembourgeois que la blessure de leur gardien ne signifie la fin de la résistance. Touché à la tête dans un choc avec De Camargo, le pauvre Silva Costa s'écroula en effet dans son petit rectangle et fut transporté à l'hôpital en ambulance alors que l'arbitre, croyant qu'il simulait, lui avait montréle carton jaune.

Son remplaçant, Steve Dunkel, put compter deux fois sur la chance (tirs d'Onyewu et Lukunku sur les montants) mais ne put rien contre la tête de De Camargo à la dernière minute.

"C’était très dur.", dit Igor. "Kaërjéng prenait confiance au fil du match et les joueurs y allaient solidement dans les duels. Mon but? C’est bon pour la confiance. J’ai beaucoup bougé pendant ce match mais pour pas grand-chose. J’ai reçu très peu de ballons."

"J'avais des frissons en entrant sur la pelouse à la place de Steven Defour.", explique Villano. "Pour moi qui suis habitué à jouer devant 100 personnes, j’étais ébahi par les encouragements des 12.000 spectateurs. Je ne regrette vraiment pas d’avoir quitté Charleroi quand je vois ça. Je n’imaginais pas que je jouerais un jour sur la pelouse de Sclessin... Je suis très satisfait de ma rentrée. J’ai bien bougé et j’ai beaucoup demandé le ballon. Michel Preud’homme m’a félicité après le match. J’ai offert mon 1er maillot à mon papa pour tous les sacrifices qu’il fait pour moi."

"J’étais trop stressé en début de match. Je loupais beaucoup de centres et de passes.", dit Papassarantis. "Heureusement, je me
suis libéré après la pause comme l’entraîneur me l’avait demandé avant la rencontre. J’étais alors plus saignant. J’aurais même pu marquer en
toute fin de match sans un bel arrêt du gardien luxembourgeois. Ça aurait été fantastique."

"Nous avons obtenu deux des trois choses: la qualification et la victoire. Pour la manière on repassera. Je comprends que Käerjéng ait éliminé Lilleström car son organisation est parfaite.", explique Preud'homme. "Dans tous les matches d'un certain niveau, c'est le rythme qui détermine tout. Cela se voit chaque semaine en Ligue des Champions. Et nous, nous n'avons pas été capable de hausser le ton, de trouver l'espace ou de faire le bon geste. En première période en tout cas, car ce fut un peu meilleur après la pause. Dante a pris un carton jaune. Ceux-ci tomberont si un joueur n'est pas suspendu. C'est pourquoi j'ai préféré le faire sortir et je n'ai pas aligné Fellaini. Normalement, c'est Dachelet qui aurait dû entrer mais, vu les circonstances, je n'avais pas envie de lui rendre un mauvais service."

Igor De Camargo tout proche de Mantova
Un joueur qui doit rester en attente n'est jamais heureux.Mais quand celui-là était considéré comme une vedette quelques semaines, quelques jours avant cette éviction, le mal devient carrément profond. En Brésilien, il porte un nom: 'saudade'. Qui se traduit par tristesse, nostalgie, spleen. Actuellement, Igor De Camargo a la 'saudade'. Il sent que la paire Jovanovic-Mbokani a la cote. Une cote d'enfer. Tant aux yeux du staff technique que du public. Aussi Igor De Camargo a noué divers contacts. Certains intéressants, d'autres moins. Il a été tout dernièrement question d'un éventuel retour au Brussels. Là, au stade Machtens, tout le monde en rêvait. Y compris Johan Vermeersch, que l'on disait prêt à casser son petit cochon pour offrir à nouveau De Camargo à son public. Dans l'absolu, le Brussels aurait bien eu besoin de ce renfort.

Ce ne sera malheureusement pour lui pas le cas. Du moins en théorie. Si Igor DeCamargo quitte demain le Standard, ce serait pour prendre la route de l'Italie. Lui et le Standard sont proches de conclure un deal avec Mantova, qui évolue en Série B, l'équivalent de notre deuxième division. Ne vous fiez naturellement pas aux apparences. La Série B (D2) italienne, c'est bien. Très bien, même. Un niveau sans doute équivalent à notre élite. Puis, qui sait si un transfert là-bas ne serait pas de nature à ouvrir d'autres portes. De toute manière, on sera fixé très vite, désormais.

Coupe UEFA
Le Standard connaître son adversaire au premier tour de la Coupe UEFA cette après-midi. Les adversaires possibles sont: Villareal, Galatasaray, Everton, Sint-Petersburg et Leverkusen.